La cicatrice est invisible. Il s’agit de la correction de la cloison nasale cartilagineuse (septum) et osseuse (le vomer), il ne s'agit pas de chirurgie esthétique car cela ne modifie pas l'aspect extérieur du nez. L’incision se fait verticalement et le plus postérieurement possible. Néanmoins, si du fait de la déviation du septum (cloison nasale cartilagineuse), elle est réalisée au bord antérieur du septum, il est préférable de la faire non transfixiante (ne passant pas d’une fosse nasale à l’autre) de façon à préserver au maximum les structures de soutien de la pointe du nez (3). Puis on libère le septum et le vomer de leurs enveloppes de périchondre (enveloppe du cartilage) et de muqueuse, pour pouvoir remodeler ces deux structures de façon à ce qu’elles soient le plus rectiligne possible et qu’elles se replacent sur la ligne médiane (bien au milieu). Selon les déformations en cause différentes techniques sont possibles. |
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Une
crête maxillaire trop saillante ou asymétrique peut être réséquée
(retirée) à l’aide d’un ostéotome (ciseau à frapper permettant de
sectionner l’os) (3; 12). Un vomer dévié peut être réséqué |
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Un éperon du septum peut être réséqué (retiré) | |
Un septum (cloison nasale cartilagineuse) dévié peut être raccourci s’il
s’agit
d’un excès de longueur ou de hauteur et resculpté pour lutter contre la
mémoire cartilagineuse.
Des chondrotomies (section du cartilage) non transfixiantes (ne traversant pas d’une face à l’autre) peuvent se faire dans l’axe de la déviation du septum. Sur cet exemple elles seront dans un plan transversal, du côté concave. Si la courbure est très marquée, on peut compléter par des résections de bandelettes de cartilage septal dans le même axe, de tranche triangulaire à sommet médial du côté convexe pour amplifier le mouvement de redressement. |
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Une contention (maintien pour éviter que la déformation du septum ne réapparaisse) est nécessaire, par des sutures en 8 passant à travers les 2 épaisseurs de muqueuses, par des attelles de cartilages ou par des attelles en silastic (tubes ou plaques en matière plastique) que l’on retire au 8 è jour. |
Les incisions sont dissimulées dans le vestibule (l’entrée des fosses nasales), et donc invisibles sur le visage. La première incision se fait sur le bord inférieur de la cloison nasale, le seconde se fait en regard du bord postérieur des cartilages alaires (intercartilagineuse : interrompt la jonction entre cartilage alaire et triangulaire) ou au travers les cartilages alaires, de façon longitudinale, réséquant leur bord supérieur (transcartilagineuse). On aborde les structures à modifier en décollant la muqueuse qui les recouvre. On obtient un abord direct (à ciel ouvert), bien qu’étroit des cartilages triangulaires et du dorsum osseux, et un abord indirect de la pointe du nez (les cartilages alaires sont exposés d’arrière en avant, leur modelage se fait dans une position différente de leur position anatomique). Cette voie doit être considérée en priorité du fait de l’absence de cicatrice, elle convient lorsque la pointe et dans une moindre proportion la suprapointe et le dorsum osseux et cartilagineux ne nécessitent pas d’importante modification. |
Il
existe une incision sur la columelle, elle est quasiment invisible
après cicatrisation car elle se situe dans une zone d’ombre, surplombée
par la pointe du nez. Les incisions latérales se font cette fois-ci au
bord
antérieur des cartilages alaires. Ceci permet un abord plus large de
l’architecture nasale. La pointe du nez, cartilages triangulaires
et les
os propres du nez dans une moindre mesure sont à ciel ouvert. Cette
voie d’abord large est appropriée lorsque d’importantes modifications
sont à prévoir. Elle est indispensable pour la reconstruction du tiers
moyen (les cartilages triangulaires), elle réduit également les risques
d’échec en cas de reconstruction importante de la pointe du nez et/ou
du
dorsum osseux (8). |
Au
cours d’une rhinoplastie, on peut retirer des éléments en excès mais on
peut également rajouter des éléments manquants, principalement en
réalisant des autogreffes de cartilage. Il s’agit de réimplanter des
fragments de cartilage, prélevés sur d’autres sites sur le même
patient, ceci éliminant les risques de rejet par non-compatibilité. Ce
cartilage a pu être prélevé soit sur la cloison nasale cartilagineuse
(septum), soit à d’autres sites dans le corps, le plus souvent le
pavillon de l’oreille dans la conque (une zone en dépression, formant
un creux) où l’absence de cartilage est invisible de même que la
cicatrice qui est située sur la face postérieure de l’oreille, soit une
côte. Dans certains sites, comme la cloison nasale (septum) ou le dorsum osseux, on peut également réaliser des autogreffes d’os qui lui-aussi est récupéré après avoir été réséqué, en provenance de la bosse du dorsum par exemple. |